Les 7 vertus du Budō et leur symbolisme sur le hakama traditionnel
Le Budō, littéralement "la voie du guerrier", englobe les arts martiaux japonais qui vont bien au-delà du simple combat. Ces disciplines transmettent un code d’éthique basé sur sept vertus fondamentales, héritées du Bushidō, le code d'honneur des samouraïs. Dans les arts martiaux tels que l'Aïkido, le Kendō ou le Judo, ces vertus se retrouvent symboliquement dans le port du hakama, un pantalon-jupe traditionnel porté par les pratiquants avancés.
Les 7 vertus du Budō
Gi (義) – L’intégrité
Un budōka doit toujours agir avec droiture et justice, en suivant un code moral strict. L’intégrité est essentielle dans la pratique des arts martiaux, tant sur le tatami que dans la vie quotidienne.
Rei (礼) – Le respect
Le respect est l’une des valeurs fondamentales des arts martiaux. Il se manifeste par la politesse envers les partenaires, les enseignants et l’environnement dans lequel on évolue.
Yu (勇) – Le courage
Le courage ne signifie pas l’absence de peur, mais la capacité à agir malgré elle. Dans le Budō, il s’agit d’avoir la force d’affronter les défis avec détermination et sérénité.
Meiyo (名誉) – L’honneur
Un budōka se doit de préserver son honneur par des actions dignes et sincères. L’honneur est le reflet de la fidélité à ses principes et à son engagement dans la voie martiale.
Jin (仁) – La bienveillance
Un guerrier ne doit pas être un simple combattant, mais aussi une personne bienveillante qui protège et soutient les autres. La maîtrise des arts martiaux doit s’accompagner d’une grande compassion.
Makoto (誠) – La sincérité
La sincérité est la base de la confiance mutuelle. En Budō, il est crucial d’être honnête dans ses paroles et ses actes, sans tromperie ni fausseté.
Chūgi (忠義) – La loyauté
La loyauté envers ses maîtres, ses compagnons d’entraînement et ses engagements est une qualité essentielle. Elle forge le caractère et garantit le respect des valeurs martiales.
Le symbolisme du hakama
Dans de nombreux arts martiaux, le hakama est porté par les pratiquants avancés ou les enseignants. Il ne s'agit pas seulement d'un vêtement traditionnel, mais d’un symbole profond qui rappelle ces sept vertus du Budō.
Le hakama est composé de sept plis (cinq à l’avant et deux à l’arrière), qui sont interprétés comme la représentation des sept vertus fondamentales du Bushidō. Chaque fois qu’un pratiquant noue son hakama, il se rappelle ces principes et s’efforce de les incarner à chaque instant de sa pratique.
Conclusion
Le Budō est bien plus qu’un simple entraînement physique : il est une voie spirituelle et philosophique qui façonne le caractère du pratiquant. À travers le port du hakama et la transmission des sept vertus du Bushidō, les arts martiaux perpétuent un héritage précieux, offrant à chacun un cadre moral et éthique à suivre dans la vie quotidienne. Ainsi, chaque mouvement sur le tatami devient un pas de plus sur le chemin de l’éveil et du perfectionnement personnel.
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crédits photo : cedric chort
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